Célébration du 60e anniversaire de l'école primaire de TSIDJE/SALIMANI
𝗛𝗜𝗦𝗧𝗢𝗜𝗥𝗘 𝗗𝗘 𝗟’𝗘́𝗖𝗢𝗟𝗘 𝗣𝗥𝗜𝗠𝗔𝗜𝗥𝗘 𝗧𝗦𝗜𝗗𝗝𝗘-𝗦𝗔𝗟𝗜𝗠𝗔𝗡𝗜
𝑃𝑎𝑟 𝑩𝑶𝑰𝑵𝑨 𝑩𝑶𝑰𝑵𝑨 𝑺𝒂𝒏𝒊𝒂
L’école primaire publique Tsidjé – Salimani, devenue école primaire publique de Tsidjé, est le fruit d’une longue histoire. Elle résulte de la concertation de différentes personnalités de la région d’Itsandra, cherchant à faciliter l’accès de leurs enfants à l’éducation de base.
𝑪𝙤𝒏𝙩𝒆𝙭𝒕𝙚 𝙚𝒕 𝑷𝙧𝒐𝙗𝒍𝙚́𝒎𝙖𝒕𝙞𝒒𝙪𝒆
Les enfants, âgés de 8 à 12 ans pour la plupart, devaient parcourir de longues distances chaque matin et soir pour accéder aux rares écoles de proximité. Certains parcouraient jusqu’à 8 km par jour, affrontant les éclairs et les tonnerres du As’hazi, ainsi que le soleil ardent des saisons sèches. Ils escaladaient des pentes à pied, traversant des buissons ornés d’épines et des feuillages, tout en étant exposés aux piqûres d’insectes. Toutes ces souffrances étaient endurées pour accéder à un savoir importé, apprendre l’histoire des Gaulois et une culture éloignée des réalités socio-économiques des Comores, le tout dans une langue étrangère imposée pour servir une administration coloniale.
𝙍𝒆́𝙖𝒄𝙩𝒊𝙤𝒏𝙨 𝙚𝒕 𝑰𝙣𝒊𝙩𝒊𝙖𝒕𝙞𝒗𝙚𝒔 𝑳𝙤𝒄𝙖𝒍𝙚𝒔
Face à ces souffrances physiques et morales, les autorités locales de la région d’Itsandra, avec le soutien des chefs de village, se sont concertées pour trouver des solutions adaptées. Une longue bataille fut entamée, menée par des personnalités de notoriété religieuse, sociale et publique, qui se sont unies pour négocier la création d’écoles de proximité.
𝙋𝒆𝙧𝒔𝙤𝒏𝙣𝒂𝙡𝒊𝙩𝒆́𝙨 𝘾𝒍𝙚́𝒔
Parmi les figures marquantes, on peut citer :
- Feu Saïd Haruna, un grand cheik natif de Ntsudjini et domicilié à Salimani.
- Saïd Halifa, natif de Salimani.
- Mlindassé Woinvulana, Ahamada Mbapandza, Youssuf Benali, tous natifs de Tsidjé
- Feu Bazi Sélim, natif de Ntsudjini et député de l’époque, qui a défendu la cause à l’Assemblée territoriale pour obtenir le feu vert à la construction de l’école.
𝘾𝒐𝙣𝒔𝙩𝒓𝙪𝒄𝙩𝒊𝙤𝒏 𝒆𝙩 𝙄𝒎𝙥𝒂𝙘𝒕
En 1964, la première pierre de l’école primaire Tsidjé-Salimani fut posée, grâce à l’obtention du terrain cédé par feu Ahamada Mahamoud. Cette école a inspiré la création d’autres écoles publiques dans la région de Bangaani, et cet élan s’est poursuivi jusqu’en 2003 avec l’inauguration de l’école publique de Mirontsi - Itsandra.
𝑹𝙚́𝒇𝙡𝒆𝙭𝒊𝙤𝒏 𝒆𝙩 𝙋𝒆𝙧𝒔𝙥𝒆𝙘𝒕𝙞𝒗𝙚𝒔
En 2024, l’école mère (EPP Tsidjé) fête ses 60 ans. Il est temps de tirer un bilan de ces écoles, de réfléchir aux perspectives pour demain et de relever les défis à venir. L’association NARIDJIDJUWE a fait appel au média TsidjeNet pour recueillir les interventions des différents directeurs de ces écoles primaires, afin de questionner et réfléchir ensemble sur l’avenir du système éducatif dans sa globalité.
le 24 décembre 2025
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